ACAL : seconde région agricole française

26 février 2016

La Région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine (ACAL) tient à soutenir ses agriculteurs en crise.

Châlons-en-Champagne : Depuis plus d’un mois, les agriculteurs français manifestent.  Son président, Philippe Richert, a présenté à Châlons-en-Champagne les pistes de soutien qu’accorde ACAL à ce secteur. Cela, stratégiquement juste avant l’ouverture du salon de l’agriculture à Paris. La chose n’était pas aisée car la variété des situations en ACAL complique la chose. En effet, ici, les filières sont plus ou moins structurées, et souvent basées sur des circuits de proximité.

Vers une meilleure organisation des filières

Du coup, la région ambitionne de mieux structurer l’organisation de ces différentes filières en améliorant la modernisation et le développement du tissu agroalimentaire et agro-industriel. Côté écologie, la région ACAL mise sur l’innovation et la recherche de solutions techniques alternatives, qui allient protection de l’environnement et productivité. Il faut aussi compter, dès lors sur un besoin fort en termes d’investissement dans les exploitations agricoles et viticoles pour moderniser les outils de production et accompagner les développements d’activités. Mais, comme on le sait, l’élevage est particulièrement en crise en France. Particulièrement les productions bovines, ovines et porcines. Les filières de transformations et la modernisation des exploitations est également un enjeu majeur dans le cadre de ce soutien qui devra, alors, prendre en compte la juste rémunération des exploitants… sous-tendant des accords formels avec la grande distribution.agriculture 2 photo JP COUR

L’enjeu est stratégique car l’agriculture, la viticulture et l’agroalimentaire sont des secteurs stratégiques pour la région ACAL. Ce secteur représente près de dix milliards d’euros de valeur ajoutée, 50 000 exploitations, plus de 60 000 salariés et 17 000 éleveurs. L’agriculture couvre en outre 52 % du territoire régional. A cet effet la nouvelle région souhaite donc définir et mettre en place des politiques et des stratégies de développement adaptées aux besoins de ces secteurs, tous modes de production confondus. Pour cela, Philippe Richert a pris l’engagement d’intervenir au plus vite pour débloquer dans les meilleurs délais l’ensemble des paiements des dossiers d’investissements des exploitations agricoles, principalement d’élevage. Ceci par le préfinancement des aides européennes.

Favoriser les recrutements

Enfin, la région ACAL entend favoriser les recrutements sur les exploitations agricoles, tout en confortant les emplois déjà existants. Mais pour cela, les agriculteurs comme les éleveurs doivent pouvoir compter sur une amélioration de leur situation économique au sein des différentes filières. Ceci, bien sûr, en concertation avec les professionnels et les partenaires financiers qui, ici, devront jouer le jeu. Cette volonté régionale devrait aboutir, dès le mois d’avril prochain, à différents dispositifs d’aide à l’investissement dans les exploitations agricoles. Cofinancés par la Région, le FEADER (Fonds européen agricole pour le développement rural), l’Etat et d’autres partenaires, ce soutien concernera l’élevage, la diversification, les filières spécialisées, la méthanisation et certains efforts dans le secteur végétal en matière environnemental et de qualité de l’eau.

J-Pierre COUR

Les chiffres clés de l’agriculture en ACAL

49 500 exploitations (environ 10 % des fermes françaises)

– 35 % en élevage

– 33 % en viticulture

– 29 % en grandes cultures.

Trois millions d’hectares (représentant 53 % du territoire)

– 33 % de terres arables

– 19 % de prairies

– 1 % de vignes

2 042 entreprises agro-alimentaires (environ 10 % des entreprises agro-alimentaires françaises)

– 42 % en transformation de boissons

– 12 % en transformation de viandes.

75 200 emplois équivalents temps plein travaillant en agriculture

– 36 % en viticulture

– 36 % en élevage

– 22 % en grandes cultures

Emploi : 36 600 équivalents temps plein travaillant dans une entreprise agro-alimentaire

– 27 % en boissons

– 14 % en viandes

– 14 % en transformation de céréales

– 10,4 milliards d’euros de valeur ajoutée, dont 4,7 par l’agriculture

– 3,5 % de la valeur ajoutée régionale toutes productions

– 13,7 % de la valeur ajoutée agricole française, dont 5,7 par les industries agro-alimentaires

– 4,2 % de la valeur ajoutée régionale

– 13,2 % de la valeur ajoutée agro-alimentaire française.

5,5 milliards d’euros d’excédent commercial extérieur

– 17 % des exportations de la région

– 3,3 milliards d’euros en 2012 (sans compter les produits dérivés).

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