Patrick Weiten, nouveau député de Moselle

25 avril 2016

Le président de la Moselle et premier vice-président de la région Grand-Est, Patrick Weiten, quitte la région et part à la députation.

METZ – Après le décès soudain le 15 avril dernier d’Anne Grommerch, maire de Thionville et députée de la 9e circonscription, son suppléant à l’Assemblée nationale, Patrick Weiten président de la Moselle et premier vice-président de la région Grand-Est en charge du transfrontalier, abandonne la Région pour devenir député, mais conserve son mandat de président du Conseil départemental de Moselle.

Patrick Weiten a succédé automatiquement à Anne Grommerch, dès le décès de celle-ci, et confirmait hier lundi lors d’une conférence de presse, sa volonté d’avoir une destinée nationale réalisant pour son parti un bon coup puisque si Anne Grommerch était étiquetée “Les Républicains”, c’est un député UDI qui rentre aujourd’hui à l’Assemblée nationale portant le nombre de députés du centre-droit UDI à 31. Cette suppléance automatique arrange aussi la droite mosellane en évitant des élections législatives partielles à haut risque pour la droite.

Une voix transfrontalière plus forte ?

De fait, la loi n’autorise pas actuellement les parlementaires à exercer plus d’un mandat dans un exécutif local. Il fallait donc à Patrick Weiten abandonner un poste. C’est la Région Grand-Est qui en fera les frais perdant du coup son premier vice-président en charge du transfrontalier quatre mois après les élections régionales. C’est le maire de Boulay, André Boucher, qui prendra sa succession en région. Mais concernant la responsabilité du transfrontalier, ce sera à la discrétion de Philippe Richert, président du Grand-Est, de confier cette responsabilité à l’un ou l’autre des élus régionaux.

Mais les choses devraient encore bouger d’ici un an puisqu’à partir du 31 mars 2017, il sera impossible à un député d’être également membre d’un exécutif local quel qu’il soit. Donc, d’ici un an, Patrick Weiten, devra encore choisir entre son poste départemental ou national. En tout état de cause, c’est encore un coup dur pour la Lorraine qui perd, en région, une voix de poids. Dans un communiqué de la région Grand-Est posté juste après la conférence de presse, Philippe Richert notait : “Nous avons évoqué à plusieurs reprises les options possibles et sommes convenus tous les deux qu’il fallait à la fois ne pas fragiliser l’exécutif départemental dans ces périodes tendues pour les Département et poursuivre l’œuvre d’Anne Grommerch sur le territoire”.

texte et photo : Jean-Pierre COUR

 

Enjeu 1 : La mairie de Thionville

Depuis la mort d’Anne Grommerch, maire de Thionville, c’est son premier adjoint, Pierre Cuny, qui assure automatiquement l’intérim. Le prochain conseil municipal qui se déroulera jeudi prochain devrait naturellement le nommer maire. C’est un habitué de la fonction puisque depuis quelques temps, Anne Grommerch avait du mal du fait de sa maladie, d’assurer toutes ses responsabilités. Pour l’instant, les appétits restent discrets au sein de la majorité municipale comme dans l’opposition. La tension qui existait avec l’ancien maire PS, Bertrand Mertz, restent encore sous le boisseau des hommages posthumes car trop d’appétit pour le poste desservirait les candidats potentiels après le choc émotif subit par la population thionvilloise.

Enjeu 2 : Thionville Portes de France

Depuis le mois de janvier dernier, Anne Grommerch était aussi à la tête de la communauté d’agglomération “Thionville Portes de France”. Par un jeu de chaise musicale, elle était devenue présidente à la suite de Patrick Weiten parti en Région. Depuis le décès de la présidente, c’est le premier vice-président et maire de Yutz Philippe Slendzak, qui assure l’intérim. Selon nos informations, ce dernier ne devrait pas vouloir se présenter à ce poste. Pour que rien ne change dans les équilibres, le futur maire de Thionville, Pierre Cuny, confirmait qu’au soir de son élection sur la ville, il ferait campagne pour la présidence de l’agglomération avec le soutien de Philippe Slendzak. L’avenir dira si la volonté d’Anne Grommerch sera respectée dans l’esprit, elle qui voulait un rapprochement avec la “comcom” voisine du Val de Fensch dirigée par le socialiste Michel Liebgott. Cette stratégie permettant alors à cette entité de devenir la 6e “comcom” de la région.

J-P.C

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