Budget régional au CESER : transition et mise en place

20 mai 2016

Les représentants socioéconomiques se prononcent sur le budget de la région Grand-Est

Le conseil économique, social et environnemental (CESER) de la nouvelle région Grand-Est regroupant les anciennes régions Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine, est fort de 253 membres. Cette très nombreuse assemblée rassemble tous les anciens membres des CES des trois anciennes régions. Ce cénacle n’a qu’une compétence consultative auprès de l’exécutif régional. A Metz, ces derniers se rassemblaient pour examiner le futur budget régional qualifié, par avance, de “transition” par le président de région Philippe Richert.

Le budget primitif 2016 de la nouvelle collectivité territoriale s’inscrit donc dans la continuité car la nouvelle région reprend les engagements des trois anciens exécutifs. Ce budget s’établit à 2.541,5 millions d’euros soit une augmentation de 2 % au regard des budgets primitifs votés en 2015 par l’Alsace, la Champagne-Ardenne et la Lorraine. Ce sont les fonds européens qui sont à l’origine de cette augmentation du budget régional. En effet, sur les 50,5 millions d’euros de progression, 48 millions d’euros sont dus aux dépenses relatives aux fonds européens dans le cadre de la programmation 2014/2020. Par ailleurs, l’augmentation de 4,5 % des dépenses d’interventions (1.893,8 millions d’euros) trouve la même explication. Il est à noter aussi que la nouvelle région ne dispose plus que d’un seul levier fiscal : la taxe sur les certificats d’immatriculation alors que celle-ci ne représente que 7 % des recettes.

Le montant d’emprunt inscrit au budget 2016 est de 272,9 millions d’euros en emprunts classiques et 4,5 millions d’euros au titre des préfinancements initiaux liés aux fonds européens 2014/2020. Le CESER pointe la nécessité forte de baisser les dépenses de fonctionnement et note aussi que si la stabilisation de l’endettement est essentielle, le développement économique, social du territoire l’est également; Enfin, pour conclure : se pose aujourd’hui la question de fond qui est de savoir si le nouveau CESER saura être l’interface efficace entre l’élargissement territorial régional avec une inévitable perte de proximité entre l’exécutif régional et ce besoin de cette nécessaire proximité attendue par les citoyens et les acteurs de la vie socio-économique régionale.

JEAN-PIERRE COUR

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