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30 mai 2016

La “Stratégie Allemagne” fait pâle figure face à la “Frankreich-Strategie” de la Sarre. 

Lunéville – Philippe Richert, président de la région Grand-Est qui regroupe les trois anciennes régions françaises : Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine, réunissait les représentants de la région au château de Lunéville en Meurthe-et-Moselle. L’un des sujets mis au point lors de cette rencontre traitait du trilinguisme et de la “Stratégie Allemagne” dans laquelle Mathieu Klein, président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle et Gilbert Schuh, du conseil départemental de la Moselle, avaient la charge dans l’ancienne configuration régionale pour la Lorraine.

Il ressort de la réunion que différentes stratégies doivent aujourd’hui se mêler, voire même, s’inventer. Ainsi, l’Alsace avait déjà engagé des partenariats linguistiques avec le Bade-Wurtemberg et la Suisse. La Lorraine s’était mobilisée de son côté avec la Sarre pour répondre à la “Frankreich-Strategie” sarroise. Pour sa part, et pour dire les choses clairement, la Champagne-Ardenne ne s’y intéressait pas. Aujourd’hui, du fait de la réunion des trois anciennes régions il a été décidé d’avoir une action commune qui prenne en compte le travail déjà effectué mais qui soit commune dans la région Grand-Est. Quant à la Champagne-Ardenne, on en est toujours à rechercher un élu qui veuille bien se charger de ce dossier ! Ce n’est pas fait à ce jour. De son côté, Philippe Richert tient à ce que les pays limitrophes du Grand-Est participent, dans la mesure de leurs moyens à cette logique d’apprentissage de la langue du voisin et compte activer ici la Grande Région transfrontalière.

JEAN-PIERRE COUR

Des ralentissements et un enterrement

Dans le cadre du dossier transport ferroviaire, Philippe Richert se dit très inquiet de la logique de la SNCF qui tient à donner aujourd’hui la priorité aux lignes à grande vitesse. Il vient d’en être alerté il y a quelques jours seulement . Selon lui, la région doit trouver dans les trois mois qui viennent entre 50 et 100 millions d’euros pour faire perdurer les trains locaux. Sinon, toujours selon Ph. Richert, l’on verra, par exemple, la disparition de la liaison Sarreguemines-Strasbourg. Certaines lignes comme la liaison entre Metz et le Luxembourg ne pourront se développer. Certaines autres lignes ferroviaires ne pourront perdurer, elles, qu’avec des trains roulant entre 20 et 40 km/h faute d’entretien des rails et des ballasts. Bref, sans abandonner officiellement le projet de gare d’interconnexion de Vandières pour les trains à grande vitesse, c’était ici la mort annoncée du projet.  
J-P.C

En photo : Selon Philippe Richert (à gauche) et Mathieu Klein (à droite), les projets sur le trilinguismes repartent (mais à zéro) après le regroupement au 1er janvier dernier des trois régions qui forment le Grand-Est. © J-P. Cour

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