Toucher du bois

19 avril 2017

Matériau millénaire et pourtant contemporain, le bois perd ses racines en Grande Région et la filière gagne en fragilité.
La filière bois représente 57.000 emplois dans la région Grand Est. L’ONF, premier gestionnaire d’espaces naturels en France, assure la gestion durable des forêts publiques soit 4,7 millions d’hectares de forêts et espaces boisés en métropole et donc 27 pour cent de la forêt française. Ceci découpé donne plusieurs millions d’hectares de forêts domaniales et 2,9 millions d’hectares relevant du régime forestier (15 600 collectivités ou établissements publics propriétaires), ainsi que 5,6 millions d’hectares dans les départements d’Outre-mer (DOM).
Ceci représente donc une production importante et une filière bois dynamique dans la région Grand Est avec une production biologique annuelle de près de 13,7 millions de m3 de bois. Ici le Grand-Est est la région la plus productive de France, permettant d’alimenter les différents secteurs de son importante filière bois locale. Comme dit plus haut, la filière bois pèse 57.000 emplois dans le Grand Est composé à 58 pour cent de forêts publiques. Au niveau de l’organisation, la Direction territoriale Grand Est de l’ONF a été créée au 1er janvier 2017. Elle regroupe 2.400 collaborateurs, répartis dans 4 unités en Alsace, 7 en Lorraine et 3 en Champagne-Ardenne.

Appauvrissement des essences

Plus localement, en Lorraine, la forêt couvre une superficie de 869.000 hectares, dont 99 pour cent est destinée à la production. Le taux de boisement de la région est de 37 pour cent. Il est supérieur à la moyenne nationale qui est de 29,2 pour cent. Avec 49 pour cent de taux de boisement, le département des Vosges est le département le plus boisé de Lorraine, tandis que la Moselle est le département le moins boisé (29 %). Elle représente environ 5,3 pour cent de la surface nationale de la forêt. Elle est le producteur d’un matériau qui alimente, sous ses diverses formes, l’ensemble des activités de la filière bois régionale.
La fonction majeure de la forêt Lorraine est liée à la production de bois d’œuvre, de bois d’industrie et de bois pour l’énergie, dans le cadre d’une gestion durable, c’est-à-dire soucieuse de la conservation de la biodiversité et du maintien des fonctions sociales, en évitant toute évolution irréversible. Elle suit en cela, encore, les directives de la politique allemande sous Bismarck. Mais les choses évoluent et cette stratégie est en train de s’éteindre au bénéfice d’une rentabilité immédiate avec des essences moins variées, au grand dam des personnels de l’ONF.

Sylviculture à la baisse

Parallèlement, le nombre d’acteurs diminue, tant chez les récoltants que chez les scieurs. Que ce soit dans l’exploitation forestière ou dans le sciage, l’activité est avant tout concentrée dans les grandes unités. Ainsi, une dizaine de scieries réalise plus de la moitié de la production. L’année dernière, hors travail à façon, le volume de bois scié par les entreprises implantées en Grand Est s’élève à 1,3 million de m3, en baisse de 8,6 % par rapport à l’année précédente. Ici, la baisse de la production est plus importante qu’au niveau national (-2,6 %), et prolonge une tendance amorcée depuis au moins une dizaine d’années. Depuis 2006, la production régionale de sciage a baissé de 40 pour cent (-12,7 % au niveau national), de façon plus marquée pour les conifères que pour les feuillus. La production de sciages conifères, activité principale des scieries du Grand Est, atteint 936.000 m3 en 2016, en baisse de 6,5 pour cent. Les sciages de feuillus diminuent de 8,2 pour cent, avec le chêne qui recule fortement, alors que le hêtre qui représente près de la moitié des sciages de hêtre au niveau national, est stable.
Jean-Pierre COUR

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