Nouvelle année ; nouveau préfet de Moselle

5 janvier 2016

Nommée et en place depuis le 1er janvier dernier, Emmanuel Berthier est le nouveau préfet de Moselle.

Exit le préfet Nacer Meddah, bienvenue à Emmanuel Berthier. Mais ce dernier n’a pas les compétences du précédent. Nacer Meddah était lui aussi préfet de Moselle mais également préfet de Lorraine et de Zone de défense Nord-Est. Emmanuel Berthier, du fait du chambardement territorial en ACAL, n’est lui que préfet de Moselle.

Sécurité

Cet énarque précédemment préfet de l’Oise est un nancéen de naissance avec un père qui œuvrait pour la Sollac à Thionville, il fait un passage éclair au journal l’Est-Eclair et Elf-Aquitaine (1992-1995) à l’époque de Loïk Le Floch-Prigent. Emmanuel Berthier vient d’évoquer pour nous les perspectives dans lesquelles il engage sa nouvelle nomination. En premier, il évoque les urgences que sont la sécurité et l’emploi. Dans le domaine de la sécurité, il a déjà fait le tour des popotes en rencontrant les forces de police et de gendarmerie ainsi que les sapeurs-pompiers. Il s’avoue satisfait de la baisse des voitures brulées pour nouvel an (9 voitures) par rapport à 2014 et assume les cinq assignations en résidence que compte la Moselle. Côté emplois : “La Moselle va tirer son épingle du jeu !”, assure-t-il. Et cette locution s’applique aussi, toujours selon lui, à la Moselle en termes de prépondérance et de poids au sein de la réforme territoriale. Cela en comptant sur la densité de la population de la Moselle. Il ajoute : “Beaucoup d’institutions régaliennes demeurent à Metz et quelques-une s’ajoutent, comme la Chambre régionale des comptes. Effectivement, la ville de Metz bénéficie du poids démographique de la Moselle”.

Pour le nouveau préfet de Moselle, Emmanuel Berthier : “Il faut être attentif aux évolutions de la société par rapport aux lois. Entendre les difficultés avant qu’elles ne se développent”. 

Emploi et territoire

Sur l’emploi, il s’appuie sur sa propre expérience en tant que délégué interministériel à l’aménagement du territoire qui, de 2010 à 2013, lui a fait appréhender les problématiques locales en Lorraine. “Je veux être le représentant d’un Etat présent, actif et incarné en Moselle, attentif aux signaux faibles, pour plus de cohérence et tout à la fois plus de diversité”. Il se dit aussi favorable à la démarche de Philippe Richert, nouveau patron élu du Grand-Est, qui soutient la volonté de demander des dérogations de pouvoir à l’Etat liés au particularisme frontalier de la Moselle ainsi qu’un droit à l’expérimentation de procédures spécifiquement mosellanes. Bien sûr le dossier de l’autoroute A 31 est aussi sur le haut de la pile de ceux sur lesquels il travaille. Fin février, le ministre des transports tranchera définitivement et prendra position sur l’élargissement ou le doublement de cet axe stratégique. Pour autant, il tient à être attentif aux signaux faibles pour que l’attente des citoyens ne soit pas occultée par les grands dossiers départementaux.

Social et communication

Au niveau social, Emmanuel Berthier est attentif à ce que Metz accueille dans les meilleures conditions les réfugiés Syriens et Irakiens puisque la ville fait partie des six plateformes françaises désignées pour recevoir les migrants dans le cadre du desserrement de Calais. “Nous devons expliquer sans relâche les actions de l’Etat et ceci avec les moyens modernes et contemporains que sont Twitter ou Facebook. Ces moyens sont aussi le moyens de nous faire remonter les questions que le citoyen se pose”. Il s’apprête aujourd’hui à retrouver l’ensemble des élus mosellans et ne cache pas qu’il sera très rapidement sur le terrain pour les y rencontrer.

Texte et photo : Jean-Pierre COUR

 

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