30 novembre 2016

Soutenu par “Moselle Développement”, BW Industrie à Sarrebourg a plusieurs cordes à son arc : dégraissage industriel, usinage, assemblage et depuis peu, la robotique.

Créée à Troisfontaines en 1992, l’entreprise BW Industrie s’est développée puis installée sur la zone des Terrasses de la Sarre à Sarrebourg en 2009. En 2014, une extension du bâtiment, soutenue par la Communauté de communes du Pays de Sarrebourg, a porté la surface à 5 400 m². L’activité de dégraissage industriel consiste à nettoyer des pièces usinées ou embouties, préalablement enduites d’huile pour leur fabrication. Aujourd’hui, l’entreprise compte 38 salariés.

Respect de l’environnement

En 2009, après une période difficile, BW Industrie s’est lancé dans cette activité suite au rachat de la société “BG Services” en dépôt de bilan. En France, seules six entreprises font du dégraissage industriel en sous-traitance. Ceci en raison du coût élevé des machines utilisées. Ici, l’entreprise sarrebourgeoise est la plus importante, avec quarante millions de pièces dégraissées par an, principalement pour la filière automobile. Selon Laurent Wagner, co-gérant de BW Industrie : “Nous sommes le seul sous-traitant en dégraissage en France à être conforme aux normes de respect de l’environnement avec des solvants en circuits fermés, qui produisent zéro rejet”.

Une nouvelle activité a été lancée récemment : le nettoyage fin des pièces métalliques qui peuvent contenir des microparticules de métal suite à leur usinage. “Nous sommes parmi les premiers en France à proposer ce nettoyage particulier fin”, complète Laurent Wagner. De fait, l’usinage représente l’activité historique de l’entreprise. Ainsi l’entreprise est spécialiste dans le tournage et le fraisage à commande numérique. Cela avec des séries de 1 à 600 000 pièces par an pour les secteurs du machinisme agricole, de l’automobile, de l’énergie. S’ajoute à cela la prise en compte de travaux spécifiques pour des pièces de sécurité, très précises, et des pièces ayant des difficultés d’usinage. BW Industrie a également signé un contrat important dans l’éolien et un autre est en cours de négociation pour des pièces d’éoliennes off-shore.

Le futur dans le devracking

Laurent Wagner augure le futur avec confiance : “Nous avons libéré 1 500 m² sur Sarrebourg pour l’activité d’usinage et transféré une partie de nos activités à Troisfontaines car nous accueillons bientôt une nouvelle machine. Nous avons aussi embauché un commercial pour développer cette activité”. La société propose également du tournage et fraisage unitaire sur plans de pièces de maintenance ou d’outillage. Ce service est également performant pour la fabrication de petites séries jusqu’à une dizaine de pièces par lot. Mais BW Industrie œuvre aussi à présent dans la robotique. Ce secteur n’occupe que 15 % de son activité mais ajoute une forte valeur ajoutée à l’entreprise : “Suite à l’achat d’un premier robot danois pour nos propres besoins, nous avons effectué nous-mêmes son intégration au sein de notre production. Fort de cette expérience, nous sommes ainsi devenus intégrateur après une première expérience positive en interne”. Ajoute Laurent Wagner. Il poursuit : “Nous avons toujours été dynamiques en investissement machines”, complète-t-il. En effet, des investissements ont été réalisés dans l’entreprise tous les ans. Un nouveau projet arrive pour 2017, avec l’achat d’un centre d’usinage cinq axes. Avec des clients prestigieux comme ThyssenKrupp pour l’usine Smart ou Steelcase à Sarrebourg, BW Industrie est sur le point d’installer son 18^e robot. L’entreprise a également mis au point un procédé de “devracking” qui permet de sortir les pièces en vrac d’une caisse grâce à une caméra 3D couplée au robot. Ici, une réalisation made in Moselle !

J-P.C

© photo : Moselle Développement