Les retraites des femmes nettement inférieures à celles des homme

7 mars 2017

Avec 1 188 euros par mois en moyenne, les femmes âgées de plus de 60 ans du Grand Est perçoivent une pension de retraite 35 % inférieure à celle des hommes du même âge : sur ce plan, la région est l’une des plus inégalitaires de métropole.

Selon l’Insee, cet écart résulte principalement des différences de parcours professionnels, moins favorables pour les femmes qui ont souvent interrompu ou ralenti leur activité. Ainsi, elles ont validé en moyenne huit années de moins que leurs homologues masculins. Les femmes ont aussi plus fréquemment occupé des emplois peu qualifiés.

Dans l’Aube, les femmes ont davantage travaillé et donc davantage cotisé. C’est l’inverse en Moselle, où les écarts de pensions entre hommes et femmes sont les plus marqués de la région. Les inégalités se réduisent cependant au fil des générations, car les jeunes retraitées ont été plus actives, et sont plus diplômées que leurs aînées. Mais de fortes disparités de pensions de retraite existent encore, davantage parmi celles des femmes que parmi celles des hommes. Le Grand Est est la région française où les inégalités de retraites entre hommes et femmes sont les plus marquées.

Les autres facteurs de disparité

D’autres facteurs influent sur les ressources et les conditions de vie des seniors. Ainsi, l’étude des pensions de retraite ne suffit pas à appréhender entièrement les ressources et les conditions de vie des seniors. D’une part, les seniors disposent plus souvent que les plus jeunes de patrimoine immobilier ou financier, qui peut constituer une source de revenus. D’après l’enquête Patrimoine 2014-2015, le montant du patrimoine croît en effet avec l’âge, jusqu’à 70 ans, et décroît ensuite légèrement. Le revenu disponible des seniors comporte donc une part plus importante de revenus du patrimoine, et à l’inverse, une part plus faible de prestations sociales (prestations familiales et de logement notamment). Au final, dans le Grand Est, le niveau de vie médian des ménages dont le référent fiscal est âgé de 60 à 74 ans est supérieur à celui de l’ensemble des ménages. À partir de 75 ans, il est légèrement plus faible, mais reste plus élevé que celui des moins de 50 ans.

J-P COUR

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