Mauvaises ondes

14 mars 2017

Une scientifique thionvilloise se penche sur les ondes artificielles néfastes.
D’inquiétantes ondes électromagnétiques artificielles nous entourent au quotidien. Elles sont issues de l’électricité, du wifi, de nos téléphones portables, la radio FM, le Bluetooth, etc., ces dernières sont des ondes dites de hautes fréquences. Les basses fréquences viennent par exemple des lignes à haute tension ou, dans les maisons, du réseau électrique domestique et de nos appareils. Elles sont pour nos sens invisibles, indolores mais heureusement identifiables et mesurables techniquement. Aujourd’hui, on sait scientifiquement qu’elles impactent notre santé. L’OMS considère d’ailleurs aujourd’hui l’électricité domestique comme cancérigène. Le nombre de personnes électro-sensibles augmente ; ou plus précisément, sont aujourd’hui enfin reconnues et comptabilisées par la sphère médicale. Le phénomène pourrait même devenir bientôt le prochain scandale sanitaire touchant notre société générant ici leucémies, cancers ou tumeurs.

Un diagnostic complexe

Face à cela, Sandra Bouxirot propose avec son entreprise “MPOndes”, de réaliser un diagnostic d’un lieu, d’une maison ou d’une entreprise et, par la suite le cas échéant, de conseils afin de réduire ces nuisances électromagnétiques. Avec une formation originelle en biologie, cette scientifique explique que nombre de maux viennent de cet environnement pollué par les ondes. Générant dès lors des troubles du sommeil, de la concentration, des acouphènes, voire, des dépressions. Du fait de la difficulté de diagnostiquer les origines de ces malaises, la communauté médicale y répondait précédemment avec des antidépresseurs, des somnifères, des suivis psychiatriques et/ou des traitements médicamenteux… “alors qu’il aurait suffi de couper le courant électrique pour que de nombreux symptômes disparaissent d’eux-mêmes ! Ainsi, entre votre lampe de chevet et votre tête il faut au minimum un mètre”, explique Sandra Bouxirot. En effet, assure-t-elle, les symptômes sont complexes car les personnes électro-sensibles voient apparaître insidieusement les effets sur elles et ces derniers ne disparaissent que progressivement lorsque l’on n’est plus exposé. D’où la difficulté de cerner cette pollution et cette sensibilité.
En 1999, 2008 et à nouveau en 2011, le Parlement européen a voté plusieurs recommandation comme d’interdire le Wifi dans les écoles, limiter à 0,6 volts/mètres le seuil d’exposition des antennes relais, etc. Aujourd’hui, non seulement les élèves ont souvent un téléphone portable mais on les équipe en plus de tablettes tactiles et les écoles s’équipent en Wifi. “Mon travail aujourd’hui consiste à alerter les écoles, les entreprises et les administrations aux risques liées à cette pollution électromagnétique. L’on dépense des sommes énormes en traitements pour soigner sans se rendre compte des causes et des remèdes possibles. C’est comme éponger le sol d’un évier qui déborde sans fermer l’eau du robinet !”. Ces ondes invisibles nous entourent et comme toutes les ondes se comportent comme telles. Ainsi elles passent au travers de certains obstacles et pas d’autres, se réfléchissent comme le soleil sur un mur, etc. Le simple fait de retourner la fiche électrique d’un appareil électrique dans une prise de courant peut faire passer l’émission d’ondes du simple au double. “Ma démarche est purement scientifique, vérifiable et techniquement fiable”, explique Sandra Bouxirot. “C’est un nouveau métier, l’un de ceux pour qui l’on dit qu’il en existera tant de nouveaux dans le futur”.
S’ajoute à cela, et sans que la science ne sache les véritables raisons, les femmes sont particulièrement réceptives aux ondes électromagnétiques artificielles. “L’électromagnétisme naturel ne nous fait rien et est nous est, au contraire, nécessaire”, ajoute-t-elle. Elle alerte aussi sur le risque du Wifi public qui est particulièrement puissant et souhaite sensibiliser les professeurs de physique dans les écoles. Elle préconise que chez soi, le particulier débranche de façons systématique les appareils électriques qui émettent en continue et cela surtout la nuit. Chez les particuliers, comme dans les écoles et les entreprises, mais aussi là où les “open-spaces” cumulent une abondante diffusion électromagnétique, elle intervient avec des appareils de détection pour faire une carte géographique des pollutions électromagnétiques du lieu dans un dossier. Elle propose alors des solutions de travaux ou d’améliorations que l’usager réalisera… ou pas. Le diagnostic ainsi que le rapport coûtera 750 euros les 100 m2 et il faudra, là aussi, trois heures en moyenne pour réaliser cette analyse sur ces 100 m2. En plein développement, Sandra Bouxirot cherche aussi des développeurs dans ce secteur d’activité où la prise de conscience du phénomène ouvre des portes nouvelles aux entrepreneurs.
Contacts : MPOndes : mesures et protection des ondes électromagnétiques : contact@ecoondes.com : 09 82 28 70 69 et/ou 06 63 06 97 26
Jean-Pierre COUR
Photo : Sandra Bouxirot (JP Cour)

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